Le journal d'Elisa.C

Mardi 12 novembre 2013

Je ne pette pas les plombs, rassurez –vous, je suis saine d’esprit et de corps, enfin je crois. J’avais juste envie d’ouvrir mon cœur et mes pensées à quelqu’un. Je suis une solitaire depuis longtemps. Je n’ai aucune amie, juste des collègues de travail. Je ne sors pratiquement pas de chez moi, la seule activité que je m’accorde c’est le poker, je suis dans un club, nous nous rencontrons une fois par mois, nous sommes en générale une centaine de joueurs et même là malgré que l’on joue à plusieurs autour d’une table, c’est quand même un jeu solitaire, les décisions m’appartiennent, je ne suis pas obligée de parler. Et c’est ce que je fais, je prends mes écouteurs et je m’enferme dans ma musique. Je me rends compte que même dans mes activités je m’isole. Malgré que je sois entourée par ma famille, je me sens seule et cela depuis très longtemps. Je crois vraiment que quelque chose cloche en moi. Le seul moyen que j’ai trouvé, pour ne pas perdre pied, c’est écrire tout ce qui me passe par la tête. Ma fille se moquerait encore de moi, en me disant : « tu écris encore un nouveau livre ? ». J’ai commençais au moins une bonne dizaine de livres, j’en ai terminé aucun. Non faux, j’en ai terminé un quand j’avais 18 ans, j’étais dans la période fleur bleue, et je dévorais les arlequins (petit livre d’amour que ma mère et ma sœur lisaient). J’ai donc écrit une petite histoire, et oh mon dieu, je ne sais pas où j’avais la tête, j’ai envoyé mon livre à des maisons d’éditions. J’avais à l’époque, la prétention que j’avais fait un super roman d’amour. Mais lorsque j’ai essayé de relire ce que j’avais fait, je comprends que je n’ai pas eu de retour de la part des  éditeurs. Mais ce n’est pas grave, cela ne m’a pas empêché de continuer d’écrire, j’aime ça et même si jamais personne ne me lira jamais, cela m’aide à m’évader c’est un bon exutoire. Je n’ai rien d’un grand écrivain, je m’en rends compte aujourd’hui,  je fais des erreurs de grammaire, de vocabulaire et je fais énormément de répétitions, dire que lorsque j’étais au collège je détestais les cours de Français, j’avais toujours zéro en dictée, et rien que le fait de faire une rédaction me donnait la migraine, de plus je suis dyslexique, donc vous voyez j’ai tiré le gros lot. Je me dis avec le temps que j’ai été bête et comme le disaient mes parents (comme je le dis maintenant à ma fille), apprécie le moment présent car après tu rentres dans la vie active et c’est beaucoup plus dure. Combien de fois j’ai entendu dire, tu ne sais pas la chance que tu as d’être à l’école, attend de voir quand tu travailleras. Cela n’énervée au plus haut point quand mes parents me disaient ça, je comprends à présent. Mais ce qui est fait est fait, et je ne peux pas revenir en arrière, donc essayons d’aller de l’avant. De toute façon, il n’y a que ça à faire.

Je suis à l’aube de passer un cap, et je n’en ai pas du tout envie. Je devrais me comporter comme une adulte que je suis, au lieu de cela, je réagis comme une enfant. J’ai vraiment quelque chose qui ne va pas en moi. Je crois que j’ai oublié de grandir, mais c’est tellement chiant d’être un adulte. Tous nos rêves, nos envies, notre innocence se sont envolés quand on devient adulte. C’est peut-être pour cela que je ne veux pas en devenir un. Quand je regarde les gens autour de moi, ils me semblent tristes. Ils travaillent, gagnent difficilement leur vie pour certain, ils doivent faire face à des soucis familiaux. Je me défile peut-être, même surement, beaucoup diront que je suis immature, mais vous voulez savoir quoi ? Je m’en moque, je ne vais pas changer sous prétexte que je dérange certains car je ne rentre pas dans le moule. C’est comme le fait que je crois aux vampires, je vous vois de là avec un air dubitatif, vous vous demandez si c’est du lard ou du cochon. Si mes écrits sont sincères ou si c’est juste une histoire que je déroule jours après jours. Pensez ce que vous voulez, soit que je suis sincère soit que j’invente tout.  Déjà qu’il y ait  des personnes qui me lisent c’est déstabilisant, je ne pensais vraiment pas que quelqu’un allait me lire, et faire un commentaire sur mes écrits. Je pensais sincèrement que personne ne me lirait, ça fait peur de savoir que j’ai ouvert mon cœur et que des personnes que je ne connais pas sont entrées dans mon intimité. Bon, vous me direz, en même temps,  j’écris dans un blog sur internet, donc forcément tôt ou tard, quelqu’un va me lire, si je voulais vraiment que personne ne me lise, je n’aurais pas fait cette démarche. Ce que je veux dire, c’est que je ne pensais pas que mes écrits allaient intéressés quelqu’un. Mais si c’est le cas et bien tant mieux, je suis contente de partager cela avec vous.

 Elisa C

Dimanche 10 novembre 2013

J’ouvre pour la 1ere fois mon journal intime, je ne sais pas depuis combien d’années je l’avais dans mes tiroirs, encore dans son emballage d’origine, ni qui me l’avait offert. Je ne pensais pas qu’un jour je m’en servirai, mais depuis quelques temps j’ai envie d’écrire.  La grande question est : Que vais-je bien pouvoir mettre dedans ? Je n’ai pas une vie palpitante, bien au contraire, je suis dans la catégorie des personnes les plus banales au monde. Donc je ne vois pas trop l’intérêt de faire un journal parlant de moi. Mais le but d’un journal intime c’est de mettre tous ce que l’on veut, et tout ce que l’on ressent. Alors soit, parlons de moi, mes envies, mes pensées les plus secrètes. Je parlerai à cœur ouvert. Ne vous attendez pas à de la prose ou des phrases tournées correctement, j’écris avec mon cœur, donc je laisse aux autres les syntaxes et autres formules grammaticales.

Par où commencer ? Et bien je pense qu’il faut que je commence par la raison qui me fait l’envie de vouloir écrire ce que je ressens. Les Vampires.

J’y crois, pourquoi il n’y aurait qu’une seule force « mythique » qui existerait?  Beaucoup de personnes croient en dieu, peu importe la religion, chacune croit à leur propre dieu. Une personne surnaturelle qui fait des miracles et vient en aide quand on est mal ou qu’on soit perdu spirituellement.  Alors pourquoi  n’existeraient-ils pas ? J’aime à croire qu’il y a quelque part des êtres dotés de pouvoirs, immortels, qui vivent une vie extraordinaires. Et nous simples mortels ignorant la vérité.  Enfermés dans notre train-train quotidien, se levant chaque jour, répétant indéfiniment les mêmes gestes, à la même heure comme des marionnettes.

Peut-être que c’est cela, nous ne sommes que de simples marionnettes dans ce monde.  Peut-être que nous en avons croisé sans savoir, trop borner et centrer sur notre petite personne et existant minable, nous nous sommes rendu compte de rien. C’est la toute la force de ces êtres, nous faire croire pendant des millénaires qu’ils n’existaient que dans notre imagination.

Mon rêve le plus fou ? Ce n’est pas d’être riche, ou d’être en bonne santé comme beaucoup de personne le souhaite. Non rien de tout cela ne me tente, ou me fait envie. La seule chose qui me hante jour et nuit, c’est de savoir s’ils existent vraiment ou si je suis seulement bonne pour être enfermer dans un asile, et que les médecins jettent la clé au fond d’un cratère en éruption.

Rien que le fait de l’exprimer sur du papier me fait froid dans le dos. Peur que quelqu’un tombe sur mes écrits et me face enfermer pour le reste de ma vie. Le seul endroit où je suis encore libre, c’est mon esprit. Je peux tout lui dire, ou imaginer, il ne me jugera jamais et sera toujours de mon côté.

 Grace à lui, je peux être qui je veux, ou je veux. Mais la réalité reprend vite le dessus, et les tâches du quotidien m’explosent en plein visage, comme une bombe à retardement.

Depuis quelques temps, j’ai la bouche sèche, j’ai du mal à déglutir. J’ai comme un poids sur la poitrine, une douleur qui ne veut pas partir, un mal être que je ne sais expliquer. Je sens qu’il m’en faut peu pour que mes larmes coulent, le pire dans tout ça c’est que je ne sais pas d’où me vient ce mal être.

Le temps doit y contribuer, il pleut, il y a de la brume.  Je suis assise à mon bureau chez moi, je regarde par la fenêtre qui donne  sur les collines embrumées. J’écoute de la musique triste, rien de mieux pour une bonne déprime.

J’aimerai tellement vivre une aventure extraordinaire, je sais je regarde trop la télé, et je sais au fond de moi que cela n’existe pas et c’est surement cela qui me  rend triste. De savoir que tout cela n’est que pure fiction. Et que jamais je ne vivrais le grand frisson, et que je ne vivrai pas des histoires surnaturelles.

 La vie me parait si terne, et sans intérêt. Nous ne sommes, sur terre, que pour une courte période, et j’aurais aimé être quelqu’un d’autre. Qui ne rêve pas de la reconnaissance ? Nous sommes tous égocentrique, narcissique et remplie de vanité, c’est mon point de vue sur notre espèce. Bien sûr,  beaucoup de personnes me diront que j’ai tors, qu’il n’y a pas que des mauvais côté dans l’homme, qu’il a aussi des qualités.  Pour ma part je n’en vois pas. Personne ne fait telle ou telle acte sans attendre en retour des remerciements, de la gratitude. L’homme ne fait jamais rien sans intérêt. Ou alors il se ment à lui-même et aux autres. Et puis dire que l’on fait quelque chose sans intérêt, c’est déjà un mensonge car en disant cela, on attend inconsciemment de l’assistance de la reconnaissance.

Ne me prenez pas pour une incrédule, une naïve qui croient en cela. Je vous entends d’ici, pendant que vous êtes en train de me lire, vous vous dîtes « pauvre fille, elle est vraiment barrée, elle croit vraiment que cela existe, c’est quoi ça came je veux la même ? »

Et vous qu’en pensez-vous ? Pourquoi nous serions les seuls à avoir évolué, à avoir une conscience, un libre arbitre ? On se croit supérieur aux animaux, car nous avons acquis une conscience qui peut asservir ces derniers ? Alors pourquoi il n’y aurait ’il pas la même chose qui se passe à notre égard ? Pourquoi serions-nous les seuls à vouloir tout diriger, tout contrôler ? Ne vous êtes donc jamais demandé pourquoi nous étions ce que nous étions ? L’univers est vaste infiniment vaste, je ne pense pas que nous soyons les seuls à avoir évolué comme nous l’avons fait. Nos ancêtres disaient que la terre était plate, des hommes, comme Galilée, ont démontré le contraire. Alors pourquoi pas croire qu’il n’y a pas que nous qui  ayons évolué ?

N’avez-vous donc jamais fait le rêve fou, ou vous étiez un super homme ou une femme irrésistible, sans aucun défaut ? Si ce n’est pas le cas, je vous plains vraiment. Votre vie doit être triste et terne. Moi chaque nuit, je suis une personne différente, qui réalise ce qu’elle a envie, rien ni personne ne lui résiste, dans mes rêve je suis parfaite. Et cela fait un bien fou, je peux vous l’assurer, vous devriez essayer un jour. Mais je doute que vous ne l’ayez jamais fait, impossible. Seulement, vous ne voulez pas vous l’avouer c’est la seule différence entre vous et moi. C’est que moi j’assume tous mes rêves. Et que je n’ai pas peur d’eux.

 Elisa C